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"Boudu sauve des eaux" de Jean Renoir - Mardi 4 février 2014, 20 h 30.
MARDI 4 FÉVRIER 2014, 20 H 30, THÉÂTRE DES VARIÉTÉSMardis du Cinéma - Cycle « C'est quand le bonheur ? »"Boudu Sauvé des Eaux", de Jean Renoir.Première partie : L'instantané "Monaco en films"Insolite, étonnant, unique, un document d'archives sur Monaco est présenté sur grand écran.Court-métrage :"La Vie parisienne", de Vincent Dietschy - France -- 2011 -- Couleur - 36 min.En couple depuis des années, Pierre et Marion, tous les deux enseignants, se rendent chaque semaine au square pour jouer au ping-pong. Lors d'une partie, ils tombent nez à nez avec Rémi, l'amoureux d'enfance de Marion.Lauréat du Prix Jean Vigo 2012."Boudu sauvé des eaux" de Jean Renoir(France -- 1932 -- Noir et blanc -- 81 minutes)Réalisation : Jean Renoir. Scénario : Jean Renoir, Albert Valentin, d'après la pièce de René Fauchois. Image : Marcel Lucien. Son : Igor Kalinowski. Décors : Jean Castanier et Hugues Laurent. Montage : Marguerite Renoir, Suzanne de Troye. Musique : Johann Strauss, pour Le Beau Danube bleu. Chanson : Sur les bords de la Riviera de Léo Daniderff. Production : Société Sirius, Les Films Michel Simon. Avec : Michel Simon (Boudu), Charles Granval (Édouard Lestingois), Sévérine Lerczinska (Anne-Marie), Marcelle Hainia (Emma Lestingois), Jean Gehret (Vigour), Max Dalban (Godin), Jean Dasté (l'étudiant), Jacques Becker (le poète sur le banc).L'histoire :Clochard parisien qui possède une certaine aversion pour la société moderne, Boudu tente de se suicider en se jetant dans la Seine après la perte de son chien. Il est repêché in- extremis par Edouard Lestingois, un libraire aux idées libérales. En honnête défenseur des causes sociales, il installe Boudu chez lui et tente de le sociabiliser. Mais le clochard ne tarde pas à semer le désordre dans la petite vie bourgeoise du libraire.Critique :C'est le film de la liberté dans la technique, dans la dramaturgie, dans la philosophie des personnages et dans ces personnages eux-mêmes. Adaptée d'une pièce que Michel Simon avait jouée une trentaine de fois et dont la substance fut, dans la lettre et dans l'esprit, très modifiée par Renoir, l'intrigue de Boudu est dénuée de toute rhétorique dramatique, n'a que faire des effets longuement préparés à l'avance et des scènes bien conduites. Elle trouve sa plénitude dans le déroulement de chaque instant qui passe, et pour cette raison ne ressemble à aucune des comédies de l'époque. (...) Aucun film peut-être n'a fait corps à ce point avec son acteur principal. On n'imagine pas Boudu sans Michel Simon, et d'ailleurs sans lui, qui l'a inspiré et produit, le film n'existerait pas. Boudu exprime quelques-unes des virtualités du caractère protéiforme de Renoir : la paresse, l'abandon à la nature, l'anarchisme, la fascination pour l'eau (qu'il partageait avec Maupassant). Le plaisir dispensé par ce film qui semble rajeunir à chaque décennie est sans mélange.Jacques Lourcelles in Dictionnaire du cinéma, Robert Laffont, 1992.